Mercedes-Benz She magazine

INTERVIEW : JÖRG HEUER PHOTOS : JAN VAN ENDERT A sami Ueno est au téléphone. Elle a un  peu de retard. Après deux minutes,  la jeune femme de 36 ans descend  de son véhicule de fonction. «Suis  prête», lance-t-elle. Nous sommes à Setagaya, un  arrondissement de Tokyo, sur le site de la pre- mière filiale indépendante de Mercedes-AMG  dans le monde: un point de vente autonome  avec showroom, usine et bureaux.  Asami Ueno, vous parlez votre langue maternelle une octave plus haut que quand vous parlez allemand. Pourquoi donc? Ça doit être à cause de notre éducation. Les  femmes japonaises sont souvent discrètes,  réservées, veulent en quelque sorte être  mignonnes. Sans doute est-ce pour cette  raison que nous parlons notre langue mater- nelle avec une voix un peu plus aiguë. Votre allemand est très bon... Merci. Quand j’avais six ans, mes parents ont  déménagé en Allemagne. Mon père était cor- respondant à Bonn pour la télévision. J’y suis  allée au jardin d’enfants et à l’école primaire.  Plus tard, j’ai étudié deux semestres à Berlin. Comment vos années passées à Bonn et à Berlin vous ont-elles marquée ? Elles m’ont permis d’acquérir de la confiance  en moi et une certaine ouverture sur le monde.  Peut-être m’ont-elles aussi rendue plus forte.  Qui était votre tout premier modèle ? C’était mon institutrice à l’école primaire, à  Bonn. Elle arrivait à nous motiver, nous les  enfants.  Vous n’êtes pas devenue pédagogue pour autant... Vous avez étudié la philologie germanique ? Non, l’allemand, cette langue était ma  matière principale. De 2000 à 2005, j’ai étu- dié quatre ans à Tokyo et un an à Berlin. Il paraît que les Japonais sont la version asiatique des Allemands. Avons-nous vraiment tant de points communs ? Mes deux mondes La Japonaise Asami Ueno a vécu de nombreuses années en Allemagne. Aujourd’hui, elle travaille à Tokyo en tant que manager chez Mercedes-AMG. Quels chemins l’y ont conduite ? 53  Mercedes Juin 2018

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